Vitesse de chargement : les performances de 7 banques en ligne testées par DareBoost

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Sur les deux premières semaines de ce mois de juillet, DareBoost a mobilisé son outil de monitoring pour mesurer les performances web de 7 des principales banques en ligne présentes en France. Temps de réponse serveur, start render ou encore Speed Index : il est maintenant l’heure de vous dévoiler les résultats détaillés de ce comparatif.

S’il est un secteur, hors ecommerce, où les performances des sites web doivent représenter un enjeu capital, c’est bien celui de la banque en ligne ! En effet, avec un concept basé sur une relation client – presque – totalement numérique, comment imaginer que l’expérience utilisateur (et notamment la vitesse des sites internet) ne soit pas un facteur prépondérant dans le développement de ces banques en ligne ? D’autant que ces dernières sont actuellement en pleine phase de “conquête” de nouveaux clients : selon le dernier décompte réalisé par le site d’info cBanque.com, ING Direct vient de passer le cap symbolique du million de clients, et son principal challenger au titre de leader de la banque en ligne en France, Boursorama Banque se vante d’en avoir capté 150.000 nouveaux en 2015. Avec un objectif 2020 fixé à… 2 millions de clients pour cette filiale de la Société Générale.
Comment, dans cette phase d’expansion rapide et de forte concurrence, les principales banques en ligne se positionnent-elles en matière de performance web et de vitesse de chargement ?

C’est ce que DareBoost a mesuré en ce début du mois de juillet : entre le 1er et 13 juillet, nous avons lancé un test de performance toutes les heures pour le site de chacune des 7 enseignes sélectionnées : BforBank, Boursorama Banque, eLCL, Fortuneo, Hellobank, ING Direct et Monabanq. En utilisant une connexion internet comparable à la moyenne des connexions françaises.
Pour ce comparatif, nous nous sommes principalement penchés sur 3 indicateurs : le temps de réponse serveur, le Start Render ainsi que le SpeedIndex.

Temps de réponse serveur : Monabanq largement distancé

Commençons logiquement par la première étape du chargement d’une page : le temps de réponse serveur ou précisement le TTFB (Time To First Byte), qui représente le temps écoulé entre l’envoi de la requête demandant la page web et la réception de la première donnée par le navigateur de l’internaute. Un indicateur plus forcément révélateur de la qualité de l’expérience utilisateur – les pages web s’étant largement complexifiées avec de très nombreuses ressources appelées – mais toujours très important à maîtriser de par, notamment, son impact sur le crawl Google (et donc le SEO).

Monbanq présente la réponse serveur la plus lente

Sur le terrain du TTFB, on peut ainsi identifier trois groupes de banques en ligne :

  • ING Direct, eLCL, Fortuneo ainsi qu’Hellobank affichent des résultats assez proches de la recommandation de Google en la matière, à savoir 200ms.
  • BforBank et Boursorama Banque décrochent quant à elles des performances assez passables, juste en dessous des 400ms.
  • Monabanq endosse sans équivoque le rôle du mauvais élève, avec un temps de réponse serveur moyen de 567ms !

Début d’affichage : prime à ING Direct

La situation apparaît moins tranchée concernant le Start Render, qui correspond au laps de temps avant le début de l’affichage du premier élément de la page.

Seul ING Direct se détache nettement pour présenter des résultats honorables (712 ms en moyenne, seul site sous le seuil de la seconde), logiquement favorisés par une réponse serveur parmi les plus rapides de ce classement.

Cependant, s’il reste un indicateur très positif, un début d’affichage précoce est loin de garantir à lui seul une expérience utilisateur de qualité… Ce comparatif en est d’ailleurs une excellente illustration : il suffit d’examiner la frise ci-dessous, représentant le chargement des sites d’ING Direct (Start Render : 712ms) et de Monabanq (1471ms soit 2 fois plus !).

Comparaison en filmstrip de ING Direct et de Monbanq

ING Direct affiche bel et bien son logo et quelques premiers éléments graphiques assez tôt, mais le reste du contenu peine ensuite à arriver…
Heureusement, les experts en performance web n’ont pas systématiquement à passer par l’analyse de ce type de frises pour mesurer et comparer la vitesse d’affichage des pages web…

Pour rappel nous avions consacré un article complet au Start Render et au Speedindex.

SpeedIndex : Fortuneo gagne, Hellobank perd

Un indicateur de performance, issu de l’analyse vidéo du chargement de la page (plus précisément de la partie de la page au dessus de la ligne de flottaison), va permettre de faire ce travail : le SpeedIndex.

Evolution du speedindex des différents banques en ligne

Sur cet indicateur, dont beaucoup conviennent qu’il s’agit de la mesure – automatique – la plus représentative de la qualité de l’expérience utilisateur, notre comparatif est sans ambiguïté : Hellobank est le grand perdant de ce match. De son côté, ING Direct perd les avantages de son bon Start Render pour retomber à un niveau de SpeedIndex passable (1694ms). Et Fortuneo parvient quant à elle à arracher la première place de notre classement avec un SpeedIndex moyen de 1264ms, tutoyant alors les recommandations de Google en la matière : un SpeedIndex inférieur à 1 seconde.

Pour les plus curieux, nous vous livrons ci-dessous le détail de l’évolution du poids et du nombres de fichiers téléchargés nécessaires à l’affichage de ces pages. L’occasion d’identifier la cause des résultats décevants d’ING Direct malgré un start render sortant du lot : bien que la page soit très simple (plus de 2 fois moins de ressources que la moyenne), elle est extrêmement lourde, à cause des images : ces dernières représentent en effet plus de 80% du poids de la page, alors que la moyenne généralement constatée sur le web est de 60% !

Evolution du poids et du nombre de requêtes des 7 banques en ligne étudiées

HTTPs, everywhere?

Nous vous en avions parlé à deux  reprises sur ce blog, HTTPs devient un incontournable : pour la sécurité bien sûr, pour le SEO également (Google annonçant favoriser les sites ainsi sécurisés), mais aussi pour l’expérience utilisateur puisque demain les navigateurs mettront en garde les internautes contres les sites non sécurisés. On se rappellera  également que certaines fonctionnalités, comme la géolocalisation par exemple, commencent à disparaître des navigateurs pour les sites HTTP simple.

Rien d’étonnant donc, lorsque l’on constate une très forte proportion de sites HTTPs dans notre panel, 6 sur 7 (86%) d’entre eux faisant appel à la version sécurisée du protocole.
A titre de comparaison, la proportion de sites utilisant HTTPs sur le web aujourd’hui avoisine 30% seulement. Un bonne nouvelle que de voir les banques en ligne en avance sur ce sujet !
ING Direct fait figure de mauvais élève. Même si bien évidemment les pages de l’espace personnel sont bien sécurisées avec HTTPs, la banque se prive d’une réassurance intéressante sur sa page d’accueil.

Si vous avez apprécié cette étude, n’hésitez pas à découvrir les fonctionnalités de monitoring de performance web proposées par notre outil !


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