Quelques semaines seulement après l’arrivée de Boris Schapira au poste de Customer Success Manager, c’est maintenant au tour de Matthieu Bué d’embarquer pour l’aventure Dareboost. Il rejoint l’équipe en tant que développeur Front-End, pour participer à l’évolution de nos interfaces et à l’amélioration de l’expérience utilisateur. Présentation.
Bonjour Matthieu et bienvenue dans l’équipe Dareboost. Commençons cette interview par une présentation : Qui es-tu, comment te définis-tu ?
Le terme que j’aime employer pour me décrire, c’est « UI/UX Developer ».
Je n’ai pas toujours fait du Web. J’ai commencé mes études supérieures dans l’électrotechnique — où j’ai appris la logique binaire, notamment —, puis continué par l’informatique industrielle. C’est là que j’ai appris la programmation bas niveau avec C, C++, et même COBOL — un peu.
Le déclic pour le Web, je l’ai eu au CESI de Bordeaux dans un cursus « Conception, Intégration et Développement Multimédia ». Dès lors, j’avais un retour visuel immédiat sur ce que je produisais et mon aspiration à réaliser quelque chose de d’esthétique était enfin assouvie. Je pouvais concrétiser ce que j’avais en tête, et le partager avec d’autres gens.
C’est là que j’ai commencé à apprendre les logiciels et les technologies qui faisaient le Web, notamment Photoshop, Illustrator, ASP, PHP, SQL, HTML, CSS, JavaScript, et même Flash avec lequel je me suis éclaté pendant un temps — mais plus maintenant, je vous rassure.
J’ai ensuite eu la chance d’enchaîner des expériences au cours desquelles on m’a fait confiance pour travailler en amont de l’intégration, aux problématiques de design des interfaces. Ce qui m’a amené à devenir Web Designer.
Je cumule aujourd’hui 14 ans d’expérience dans le Web (!). Ma formation de base me permet de communiquer sans problème avec les équipes de développement, de comprendre et de m’adapter à leurs problématiques ; et mon expériences me permet de comprendre les intentions graphiques et ergonomiques des graphistes et designers, de les transcrire en éléments web et en interactions.
Je garde donc toujours en tête l’expérience de l’utilisateur et l’accessibilité de l’interface, tout en me posant des questions techniques sur le code que je produis ou l’impact de ce code sur le back-office.
Quelle est ta vision de la performance web aujourd’hui ?
J’ai toujours apporté un grand soin à la qualité du mon code, à la fois en termes de maintenabilité, mais aussi en termes d’accessibilité et de performance.
J’ai l’intime conviction que si on s’intéresse un tant soit peu à la qualité de son code, on en vient forcément à faire de la veille régulière et par comprendre que la performance présente un intérêt primordial pour l’UX — et également pour le référencement —, et que les bonnes pratiques qui y sont associées évoluent avec le temps.
Depuis que le Web existe, les vitesses de connexion s’améliorent mais les pages deviennent aussi de plus en plus lourdes. La performance a toujours été un enjeu majeur, mais les internautes acceptent d’attendre de moins en moins de temps pour accéder à une ressource.
Évidemment, tout dépend du contexte, de l’intention de l’utilisateur, mais lorsque cette attente n’est pas récompensée par le bon contenu ou le bon service, ou servi dans des mauvaises conditions, cela se traduit fatalement par une énorme frustration, une mauvaise image… Et donc un gros taux de rebond.
La performance est et sera donc toujours un enjeu majeur en matière d’expérience utilisateur, d’image de marque, de référencement naturel.
En fait, j’ai à la fois une vision technique de la performance, mais aussi UX : quand il n’est plus possible d’accélérer le chargement ou l’affichage de la page par la technique, il est encore possible d’aller plus loin en travaillant sur le ressenti via des modalités de chargement progressif, des animations, des messages de réassurance, etc.
L’utilisateur avant tout.
Comment as-tu découvert Dareboost ? Quels en sont, selon toi, les points forts ?
Comme Boris, j’ai découvert Dareboost par le biais de l’article de Raphaël Goetter. J’avais testé mon site et vu un résultat plutôt bon. J’étais satisfait, donc mon utilisation en avait été de courte durée.
La performance Web s’est à nouveau imposée à moi quand Google a commencé à annoncer la pénalisation des sites au regard de leur performance. J’ai alors fait un nouvel audit des outils de test de performance web existants sur le marché et Dareboost tirait clairement son épingle du jeu.
Ce que j’apprécie particulièrement chez Dareboost, c’est qu’il me tacle toujours là où je ne m’y attends pas ! En fait, les conseils de correction situés sous les rapports d’analyse sont devenus ma première source de veille concernant la performance Web. J’imagine que c’est pareil pour nos clients : l’outil leur permet de comprendre, ce qui est essentiel pour pouvoir corriger de manière pérenne.
Peux-tu nous en dire un peu plus sur les projets/chantiers qui t’attendent ?
Dans un premier temps, il va falloir que je m’imprègne de ce qui a été fait et que je prenne en main le projet par le biais de correctifs pour améliorer rapidement certains points de l’interface de l’outil.
Nous allons, par la suite, réfléchir avec l’équipe sur des transformations de fond qui seront à même d’apporter plus de valeurs à nos utilisatrices et utilisateurs. Bien sûr, tout cela se fera sur la durée et vous ne verrez probablement pas de révolution sur les prochaines semaines !
L’un de mes premiers chantiers concerne la page que nous affichons aux personnes qui viennent de lancer une analyse. Il s’agit d’un moment potentiellement frustrant puisqu’on ne peut faire qu’attendre. Je réfléchis donc à améliorer cette expérience. Plusieurs pistes sont possibles, de l’habillage par des animations à l’affichage de conseils génériques de performance en passant par des astuces concernant telle ou telle fonctionnalité.
Il faut bien sûr affiner tout ça en fonction du contexte technique de l’analyse — par exemple, un test en 3G prend « mécaniquement » plus de temps qu’une analyse en Fibre — mais également en fonction du contexte culturel, puisque tous les messages doivent être compréhensibles à la fois en français et en anglais.
Un projet qui te tient à cœur, dont tu voudrais parler ?
Ça n’a rien à voir avec la performance Web mais j’ai lancé, il y a quelques années, le site BADA55.io : un site qui propose des couleurs Web en hexadécimal et qui forment des mots en Leet Speak.
Ce projet est parti d’une plaisanterie entre consœurs et confrères. Je me suis rendu compte qu’aucun site ne permettait aux visiteurs de proposer d’autres couleurs. J’ai demandé l’aide d’un confrère développeur de talent, Aurélien Garroux, et c’est ainsi que cette plaisanterie a vu le jour.
Aujourd’hui, le site comptabilise plus de 1700 couleurs dans 6 langues, et une moyenne de 2500 visiteurs uniques par mois de par le monde. Nous travaillons actuellement à une nouvelle structure technique et une nouvelle interface car nous n’avions vraiment pas prévu un tel succès, mais cela prend du temps. Le lot de tout side-project.